L'histoire du village
L'église Saint Laurent
Un édifice chargé d'histoire
La première chapelle, datant du XIIéme siècle, est la seule partie conservée de l'église actuelle. Elle est constituée de l'abside polygonale à 5 pans ornés d'arcs brisés aveugles, d'une corniche à arcatures épaisses sur corselets gravés de plumettes. Le clocher à bâtières, sans contrefort, étayé par de simples bandes murales, lui confère un aspect massif.
L'ensemble dégage les caractères d'une architecture romane, les nervures des voûtes et les fenêtres sont, par contre, ogivales.
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Vers 1100, à la chapelle est ajoutée une nef qui fut brûlée pendant la guerre de 30 ans (1618-1648), puis reconstruite sur le même plan, mais plus longue, durant le second empire.
En 1866, l’architecte Charles GENTY pose les bases de l'église actuelle en lui adjoignant un clocher pointu (contrairement au dôme des clochers comtois) qui témoigne de l'influence Rhénane.
Elle fut totalement restaurée à l'identique dans les années 1999/2000.
Placée sous le vocable de Saint Laurent, intercommunale avec les villages de DORANS, BOTANS et SEVENANS, l'ancienneté et la particularité de l'abside ont été déterminantes dans le classement de la totalité de l'église inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques depuis juin 1997.
Dans l'édifice, il est possible d'admirer de nombreux éléments à caractère historique.
L'orgue : c'est un magnifique instrument paroissial, mis en place en 1871, par les facteurs d'orgues Verschneider et Krempf de Reinerurg en Moselle. Particularité assez rare, il est doté d'une console latérale qui empêche l'organiste de tourner le dos au choeur.
Les vitraux : ils sont l'oeuvre de la Maison Janin de Nancy et ont été posés en 1831. Ils ont été renouvelés à l'identique, ceux de la nef ont été restaurés par le Maître verrier Pierre Alain PARROT de Dijon en 1974.
Les cloches : les deux cloches en bronze du beffroi datent de 1778. La plus grosse fut inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 9 août 1929.
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Le Tableau de Saint Laurent : il orne le fond du choeur et fut exécuté en 1927 par un peintre italien du nom de Giulio Pastini.
Le Maître-Autel : datant du XIIème siècle, il est dédié à l'Assomption.
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Le Tableau d'Emile Pfannensthil : Curé de Bermont de
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Située sur un éperon rocheux, elle est visible de tous ceux qui empruntent l’autoroute A36 entre Belfort et Montbéliard.
La Chapelle Notre Dame du Chêne
A quelques centaines de mètres du village, dans un site pittoresque, d’où la vue s’étend au loin, se trouve une modeste chapelle dédiée à Notre-Dame du Chêne, Reine de la Paix.
Construite en 1841 par souscriptions paroissiales, elle fut durant de longues années le centre de pèlerinages très en vogue. Les paroisses voisines de Danjoutin, Châtenois, Meroux, Trétudans, etc… s’y rendaient fréquemment pour solliciter des faveurs spirituelles et temporelles que la Vierge, selon la légende, leur accordait.
En 1878, cette chapelle menaçait ruine. Couverte en bardeaux dès le début, mal protégée contre les infiltrations pluviales, elle demandait des réparations urgentes. Les bardeaux à demi pourris furent remplacés par des ardoises : l’intérieur fut recrépi et blanchi à la chaux. La statue en carton pierre qui dominait l’autel fut repeinte par Jean Roellinger. Les arbres qui l’entouraient et y apportaient l’humidité furent coupés. Ainsi dégagée, la chapelle pouvait tenir encore de nombreuses années ; malheureusement, à l’époque des travaux effectués dans le voisinage pour la construction du Fort du Bois d’Oyes, des ouvriers la mirent à sac et la profanèrent. On dut retirer la statue et enlever tout le mobilier qui s’y trouvait. A son arrivée dans la paroisse, le curé Marchal a fait entièrement réparer l’édifice. L’autel est en ciment armé, surmonté d’une niche en pierre pour abriter la statue de Notre-Dame du Chêne.
Cette statuette de la Vierge à l’enfant, d’une quarantaine de centimètres, est sculptée dans du bois de tilleul. Selon la légende, elle aurait été trouvée dans le creux d’un chêne pendant la période révolutionnaire et vénérée depuis. Le chêne fut coupé pour permettre la construction d’une nouvelle route et la statuette fut transportée à l’église Saint-Laurent, mais dès le lendemain, elle avait regagné sa place d’origine. Trois fois de suite, elle fut ramenée à l’église Saint-Laurent pour regagner chaque fois, mystérieusement, l’endroit où elle fut découverte. C’est la raison pour laquelle, selon la légende, les Bermontois se cotisèrent pour lui construire une petite chapelle, dite Notre-Dame du Chêne, Reine de la Paix, afin de lui offrir une demeure plus décente.
Croix de Missions
Elles font partie de la reconquête religieuse faite par le clergé après la révolution industrielle, période durant laquelle la ferveur religieuse s’affaiblissait, Dans la partie la plus ancienne du village et au confluent de la Douce et de la Savoureuse, au pied du rocher, l’on trouve plusieurs croix de missions dont les origines ne sont pas toutes communes. Deux d’entre elles datent de 1913. Une sans doute beaucoup plus ancienne est en grés des Vosges, se trouve au croisement de la Grande Rue et celle de la Croze. Elles ne coûtèrent qu’aux paroissiens. Elles dénotent une influence religieuse importante lors de la révolution industrielle du début du 19éme
Fort Eblé du Bois d'oyes
Le fort du Bois d’Oye est un fort à cavalier ou batterie haute qui est construit au sud de la place de Belfort à 420 mètres d’altitude. Grand fort de forme pentagonale, bâti de 1883 à 1886 en belle maçonnerie de calcaire, le casernement principal étale sa longue façade sur une immense esplanade au centre du fort. Les positions d'artillerie à ciel ouvert sont situées sur ce casernement, tandis qu'un rempart bas pour l'infanterie et l'artillerie légère couronne le fossé. Avec plus de 650 hommes et une trentaine de pièces d'artillerie, sa mission était de prêter appui aux forts Lachaux et de Vézelois, ainsi que de surveiller les accès par la vallée de la Savoureuse, entre Montbéliard, Belfort et Delle.
Devenu point d'appui d'infanterie, il fera l'objet d'importants travaux de modernisation.
Modernisations
1890-1895 Construction d’un abri caverne à l’extérieur du
fort appelé abri de Dorans, sa capacité est de 247 places
1908-1909 Remplacement des trois caponnières par un
coffre double et trois coffres simples de contre-escarpe.
1909-1913 Construction d’un casernement bétonné de
540 places, de communications intérieures qui relient
toutes les parties à l’épreuve et d’une casemate de Bourges
qui flanque vers le fort du Mont Vaudois.
1910-1911 Installation d’une tourelle de 75 R 05, de trois
observatoires cuirassés et d’une tourelle de 155 R 07
1912-1913 Installation de trois tourelles de mitrailleuses
qui étaient prêtes à tirer le 6 février 1913
1913-1914 Connexion au réseau électrique et installation
de l’éclairage, de la ventilation électrique pour les parties
bétonnées et d’une usine électrique équipée de deux
moteurs et deux dynamos.
Début des travaux de la batterie cuirassée de deux
tourelles de 155 C , les travaux seront stoppés à la
déclaration de guerre, le fort du bois d’Oye est un ouvrage très moderne et très puissant de premières lignes qui possède un casernement et des magasins à munitions à l’épreuve. Son armement principal est placé sous casemate bétonnée et sous tourelles cuirassées.
Etat du fort pendant la première guerre mondiale
1914-1917 Un observatoire bétonné est aménagé dans le puits de lumière d’une traverse-abri
Fin 1915, désarmement progressif du fort pour envoyer les pièces pouvant aller sur le front.
En mars 1916, il reste assez de poudre noire dans les magasins pour prévoir une éventuelle destruction de l’ouvrage en cas d’approche de l’ennemi.
En 1917, le fort est réarmé suite à la bataille de Verdun et les issues et les entrées du fort se voient équipées de chicanes montées avec des sacs de terre et des rondins en bois, armées de mitrailleuses et de goulottes lance grenades.
Pendant l’entre-deux guerre, en 1939, une partie de la façade du casernement de paix sera restaurée, mais les travaux ne seront pas terminés à la déclaration de Guerre.
Pendant la seconde guerre, le fort sera complètement ferraillé sous l’organisation Todd. Quelques combats auront lieu au fort lors de la libération de Belfort fin 1944 puis le fort sera utilisé par l’armée française comme dépôt de munitions.
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Aujourd’hui, ce fort est en bon état, il appartient toujours à l’armée qui l'a mis en vente. La commune s'est portée acquéreur. Son accès est interdit mais des visites encadrées sont organisées lors des journées du Patrimoine.
Pont Canal
Le pont Canal est situé sur le canal de la Haute-Saône à Montbéliard et enjambe la rivière La Savoureuse.
La construction du canal, voie navigable de type Freyssinet, fut décidé en 1871. Elle débuta avec les premiers coups de pioches en 1882 mais les difficultés rencontrées, notamment un passage souterrain sous le Salbert, retardèrent le projet. Il devait relier le canal du Rhône au Rhin à la Saône au niveau du village de Conflandey sur une distance de 83 km en passant par Ronchamp afin de desservir les houillères et permettre d’évacuer le charbon produit. L’achèvement ne put avoir lieu avant la fin de la Première Guerre mondiale qui rendit l’Alsace et ses voies navigables à la France. L’utilité du canal n’étant plus établie, l’ensemble du projet fut remis en question et seul le tronçon (12,5 km) reliant le Canal du Rhône au Rhin au port de Botans fut achevé et mis en eau en 1922. Actuellement, il est alimenté par le bassin de Champagney via un tronçon inachevé depuis Frahier.
Il ne sera jamais utilisé pour le fret, si ce n'est jusqu'à Botans. La navigation s'est arrêtée en 1973 puis le canal a été déclassé en 1976. Actuellement, seuls de très rares bateaux de plaisance l’utilisent encore mais ses rives sont un lieu de promenade apprécié par les habitants de l’aire urbaine Belfort Montbéliard : c’est la Coulée Verte du canal qui permet aux randonneurs et cyclistes de se rentre d’Essert à Montbéliard (Parc du Près-la-Rose).
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Caractéristiques du Pont-Canal dit "de la Savoureuse"
Il est constitué d'une maçonnerie en moellons de grès rose des Vosges et d'une bâche métallique contenant l'eau du canal.
Longueur totale de l'ouvrage : 46,15 m
Longueur de la bâche métallique : 43,92 m
Largeur hors tout du pont : 10,70 m
Largeur entre les deux parois verticales : 6,40 m
Largeur navigable : 6,00 m
Hauteur du pont (sur appuis) : 3,50 m
Mouillage normal : 2,25 m
Masse totale de la bâche métallique : 235 tonnes
Les Ignudis
Venez découvrir, les 3 sculptures IGNUDI près du rond-point de Bermont. Oeuvre de la sculptrice-designer Belfortaine Agnès Descamps, ces statues ont été érigées en 2001.
Le lieu est facilement accessible (moins de 1mn) depuis l'autoroute A36 en prenant la sortie N° 11. Cette portion autoroutière est hors péage, il n'y a donc pas d'attente à craindre.